1.1 Caractéristiques politiques et géographiques du Ghana
Formé de la fusion de la colonie britannique du Gold Coast et du territoire de confiance Togo land, le Ghana fut le premier pays sub-saharien dans l’Afrique coloniale à devenir indépendant en 1957. Le Ghana a subi une série de coups d’Etat avant que le lieutenant Jerry Rawlings prenne le pouvoir en 1981 et interdise les partis politiques. Après avoir approuvé une nouvelle constitution et restauré le multipartisme en 1992, Rawlings gagna les élections présidentielles en 1992 et 1996 mais était constitutionnellement empêché pour un troisième mandat en 2000. Le Président et le Vice-Président sont directement élus au scrutin majoritaire à la majorité absolue, vote populaire à 2 tours pour un mandat de 4 ans renouvelable une seule fois. La dernière élection a eu lieu le 7 décembre 2016 (la prochaine aura lieu en 2020). Le Parlement est unicaméral (275 sièges, membres élus directement dans les circonscriptions uninominales à la majorité simple pour un mandat de 4 ans).
- Superficie : 238.533 km2
- Croissance démographique : 2,16%
- Population : 28.102.471 (Juillet 2018)
- Population urbaine : 56,1% (2018)
- Densité : 118 habitants/km2
- Langue officielle : Anglais
Le Ghana fait partie de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Zone Monétaire Ouest Africaine avec le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, le Nigeria et la Sierra Leone.
1.2 Cadre macro-économique
Classement Doing Business | 114e/190 |
Note CPIA (évaluation des politiques et des institutions) | 3,1 Classification Banque mondiale |
PIB par Habitant (2017) | 1673 $ |
Taux de croissance | 8,4% (2017 est.) |
Inflation | 12,4 (2017 est.) |
Sources : https://www.cia.gov – http://documents.worldbank.org
Exportations principales
Pétrole, or, cacao, bois, ton, bauxite, aluminium, manganèse, diamant produit horticultural
Développement humain et Infrastructures
67,4 ans
Expérience de vie (2018)
24,2%
Population de seuil de pauvreté
88,7%
(population totale) Accès à l’eau
34,1/1000
(2018 est.) Mortalité infantile
42,3
Répartition de la revenue familiale Coefficient de GNI
72%
Accès à l’électricité
5,8%
Malnutrition (population totale)
76,6%
Alphabétisation des adultes
134%
Accès au téléphone mobile
1.3 Les performances et perspectives économiques du Ghana
Performances Macroéconomique
Entre 2014 et 2016, la croissance du PIB réel est anémique et repart à 8,5 % en 2017, pour s’établir à environ 6,2 % en 2018, tirée principalement par le secteur pétrolier. Le déficit des comptes budgétaires s’améliore à la marge, de 5,9 % en 2017 à 5,7 % en 2018, comme le déficit de la balance courante, passé de 4,5 % en 2017 à 4,4 % en 2018. L’inflation repasse sous la barre des 10 %, à 9,8 %, et les taux d’intérêt débiteurs moyens chutent de 4,71, à 16,23 % en septembre 2018. Le cedi ghanéen s’est stabilisé face aux principales devises, à l’exception d’une légère dépréciation face au dollar des États-Unis au deuxième trimestre 2018.
En septembre 2018, le Ghana a retrouvé son PIB de 2006 à 2013. Le PIB 2017 remanié est de 24,6 % supérieur au PIB 2017 antérieur. La consommation privée est passée à 6,2 % en 2018. La croissance devrait croître de 7,3 % en 2019 puis de 5,4 % en 2020 puisque les effets de l’augmentation de la production de pétrole provenant des nouveaux puits s’estomperont.
Perspectives : facteurs positifs et négatifs
En dépit des perspectives positives, le Ghana fait face à des difficultés potentielles. Au niveau national, le gouvernement doit combler les besoins bruts de financement (20 % du PIB) alors que le revenu national en représente environ 10 %. En outre, le ratio de dette publique extérieure est élevé, de 40,5 % du PIB en 2017 à 38,5 % en 2018. Au niveau international, la dépendance envers les exportations de produits de base continue d’exposer l’économie aux chocs internationaux sur les prix de ces produits, et risque d’affaiblir la croissance du PIB et la balance courante. La consommation intérieure privée devrait également ralentir, pour s’établir à 4,9 % du PIB en 2019 et à 3,5 % en 2020. La faiblesse potentielle des prix du pétrole pourrait amoindrir les recettes d’exportation et partant, les recettes.
Un renforcement continu de la demande extérieure en pétrole et en cacao renforcera la croissance à moyen terme. Mais des années de croissance fondée sur les industries extractives n’ont pu répondre aux inégalités croissantes ni créer des emplois décents. L’agriculture demeure la principale activité économique. La faible productivité agricole a déclenché un vaste mouvement de la main-d’œuvre de ce secteur vers des services essentiellement informels dans les zones urbaines. Si on constate un taux élevé d’emplois, ils sont cependant de qualité médiocre. Des mesures proactives d’accroissement de la productivité sont lancées par un processus d’industrialisation, défini dans le programme national d’industrialisation en dix points.
Le Ghana construit progressivement ses capacités industrielles, et la croissance dans l’industrie devrait atteindre 9,8 % en 2019 et 5,9 % en 2020. On note une rapide augmentation des importations de machines : entre 2000 et 2017, leur valeur totale est multipliée par quatre, pour atteindre 670 millions USD. Ces importations ont un effet négatif substantiel sur la balance courante du pays, mais reflètent un changement graduel vers l’industrialisation. Toutefois, les dépenses en capital de l’État sont en recul depuis 2016. La participation du secteur privé à l’industrialisation est donc plus importante, comme le prévoit le programme étatique de transformation économique.
Dans un contexte de fort endettement et de faible épargne publique et privée, le principal recours de l’État pour financer son programme de transformation économique est l’investissement direct étranger. Un tel financement nécessitera de se concentrer sur l’obtention de résultats durables en matière de stabilité macroéconomique et d’environnement des affaires. Il sera également nécessaire de promouvoir une mobilisation rationnelle des revenus intérieurs pour accélérer la mise en œuvre de mesures favorables à la soutenabilité de la dette et augmenter l’espace budgétaire pour des dépenses publiques et sociales.
1.4 L’environnement des affaires / Ease of Doing Business
Note : Le score de facilité de faire des affaires recense l’écart que chaque économie a de la meilleure performance pour chaque indicateur, à travers toutes les économies mesurées par Doing Business depuis 2005. Le score de la facilité de faire les affaires d’une économie est présente dans une échelle de 0 à 100, ou 0 représente la performance la plus basse et 100 représente la meilleure performance. Le classement de facilité de faire des affaires s’étend de 1 à 190.
Source : http://www.doingbusiness.org
- Bénin (capitale : Porto-Novo)
- Burkina Faso (capitale : Ouagadougou)
- Cap Vert (capitale : Praia)
- Côte d'Ivoire (capitale : Abidjan)
- Gambie (capitale : Banjul)
- Ghana (capitale : Accra)
- Guinée (capitale : Conakry)
- Guinée Bissau (capitale : Bissau)
- Libéria (capitale : Monrovia)
- Niger (capitale : Niamey)
- Nigeria (capitale : Abuja)
- Sénégal (capitale : Dakar)
- Sierra Leone (capitale : Freetown)
- Togo (capitale : Lomé)