1.1 Caractéristiques politiques et géographiques du Sénégal
Les colonies françaises du Sénégal et du Soudan français ont été fusionné en 1959 et ont eu l’indépendance en 1960 sous le nom de Fédération de Mali. L’union s’est séparée après quelque mois et le Sénégal rejoint la Gambie pour former la confédération nominale du Sénégambie en 1982. L’intégration envisagée de ces deux pays n’a jamais été mise en œuvre et l’union a été dissoute en 1989. Dans système politique sénégalais, le Président est élu directement à la majorité absolue pour un mandat de 7 ans (mandat devant être réduit à 5 ans en comptant l’élection 2019) ; la dernière élection a eu lieu en Février 2012 avec un second tour le 25 mars 2012. Le premier ministre est nommé par le Président de la République.
- Superficie : 196.722 km2
- Croissance démographique : 2,36%
- Population : 15.020.945 (Juillet 2018)
- Population urbaine : 47,2% (2018)
- Densité : 76 habitants/km2
- Langue officielle : Français
La République du Sénégal est membre de l’Union Économique Monétaire Ouest Africaine, de la CEDEAO et des Etats sahélo-saharien.
1.2 Cadre macro-économique
Classement Doing Business | 146e/190 |
Indice de développement humain | 157e/189 |
Note CPIA (évaluation des politiques et des institutions) | 3,2 Classification Banque mondiale |
PIB par Habitant (2017) | 1848$ |
Taux de croissance | 0,8%(2017 est.) |
Inflation | 16,5%(2017 est.) |
Sources : https://www.cia.gov – http://documents.worldbank.org
Exportations principales
Poisson, arachide, coton, produits pétroliers et phosphate
Développement humain et Infrastructures
59,3 ans
Expérience de vie (2018)
70%
Population de seuil de pauvreté
78,5%
(population totale) Accès à l’eau
48/1000
(2018 est.) Mortalité infantile
40.3
Répartition de la revenue familiale Coefficient de GNI
55%
Accès à l’électricité
20,5%
Malnutrition (population totale)
51,9%
Alphabétisation des adultes
107%
Accès au téléphone mobile
1.3 Les performances et perspectives économiques du Sénégal
Performances Macroéconomique
La croissance estimée du PIB réel reste forte à 7,0 % en 2018, légèrement inférieure aux 7,2 % de 2017, avec une croissance du secteur primaire de 7,8 %, grâce à l’agriculture et aux activités connexes. Le secteur secondaire enregistre une croissance de 6,9 %, due principalement aux sous-secteurs des industries extractives, de l’agroalimentaire et du bâtiment. La croissance du secteur tertiaire atteint 6,7 %, particulièrement grâce à la vente au détail. Du côté de la demande, la croissance est tirée par la formation brute de capital fixe (9,5 %), la consommation intermédiaire (7,7 %) et la consommation finale (6,7 %).
Le déficit budgétaire de –3,5 % du PIB en 2018, est supérieur aux 3 % de 2017, et financé principalement par l’émission d’euro-obligations. Le ratio de la dette extérieure totale au PIB était de 64,2 % en 2017 et de 62,9 % en 2018. Cependant, le risque de surendettement reste faible. L’inflation s’établit à 1,4 % en 2018, légèrement supérieure à celle de 2017, du fait d’une saison agricole favorable et d’une politique monétaire prudente. Le déficit de la balance courante passe de –7,3 % du PIB en 2017 à –6,9 % en 2018 grâce à l’accroissement des exportations de produits agricoles et halieutiques et la baisse des importations. Les termes de l’échange s’améliorent de 4,1 %.
La forte croissance enregistrée depuis 2015 devrait se poursuivre en 2019 et 2020 grâce à la poursuite des investissements publics dans le cadre du Plan Sénégal émergent. Les efforts de consolidation pourraient ramener le déficit budgétaire à moins de 3 % du PIB après 2020.
Cependant, ces projections sont incertaines, notamment en raison de la hausse des prix du pétrole. Toutefois, le Sénégal pourrait devenir un pays producteur de pétrole et de gaz d’ici 2021. Il existe d’autres risques comme l’accumulation d’arriérés internes, ce qui ralentirait les activités du secteur du bâtiment, et l’augmentation des dépenses courantes résultant des demandes sociales, caractéristiques d’une année électorale. Membre de l’UEMOA, le Sénégal jouit d’un environnement macroéconomique stable, mais il peut connaître une dégradation de la compétitivité à cause de son manque de flexibilité face aux chocs externes.
Perspectives : facteurs positifs et négatifs
Dans le cadre du Plan Sénégal émergent, les réformes du Programme de réformes de l’environnement des affaires et de la compétitivité ont été mises en œuvre. Dans le secteur agricole, elles visent à la simplification des procédures fiscales et la suspension ou l’exonération de certaines taxes. Dans le secteur de l’énergie, en 6 ans, divers investissements et réformes ont doublé la capacité installée qui atteint 1 250 M W en 2018. Le plan de bouquet énergétique a augmenté la production et réduit le prix de l’électricité de 10 %. L’opérationnalisation des zones économiques et des projets industriels a fourni aux entreprises des installations conformes aux normes internationales. Cependant, pour optimiser ces réformes, les autorités devraient renforcer le régime foncier et adapter le système éducatif aux emplois futurs.
Sur le plan de l’intégration régionale, le Sénégal a été l’un des premiers à adopter et à mettre en œuvre le tarif extérieur commun de l’UEMOA, à signer l’accord de la zone de libre-échange continentale en Afrique et à mettre en œuvre des réformes de facilitation portuaire pour rendre le port de Dakar plus attrayant et plus sûr, en ratifiant et en mettant en œuvre des réglementations régionales adaptées. Le Sénégal a également construit des routes et des ponts afin d’assurer des liaisons avec la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali et la Mauritanie. En 2017, les exportations du Sénégal vers les pays membres de la CEAO représentaient 39,5 % des exportations totales et celles à destination des pays membres de l’UEMOA (30,3 %). Pour les accroître et réduire les coûts de transaction liés à la circulation des personnes et des marchandises, les autorités devraient développer les infrastructures de transport, en particulier la ligne ferroviaire Dakar-Bamako.
1.4 L’environnement des affaires / Ease of Doing Business
Note : Le score de la facilité de faire des affaires recense l’écart que chaque économie a de la meilleure performance réglementaire pour chaque indicateur, à travers toutes les économies mesurées par Doing Business depuis 2005. Le score de la facilité de faire des affaires d’une économie est présenté dans une échelle de 0 à 100, où 0 représente la performance la plus basse et 100 représente la meilleure performance. Le classement de la facilité de faire des affaires s’étend de 1 à 190.
Source : http://www.doingbusiness.org
- Bénin (capitale : Porto-Novo)
- Burkina Faso (capitale : Ouagadougou)
- Cap Vert (capitale : Praia)
- Côte d'Ivoire (capitale : Abidjan)
- Gambie (capitale : Banjul)
- Ghana (capitale : Accra)
- Guinée (capitale : Conakry)
- Guinée Bissau (capitale : Bissau)
- Libéria (capitale : Monrovia)
- Niger (capitale : Niamey)
- Nigeria (capitale : Abuja)
- Sénégal (capitale : Dakar)
- Sierra Leone (capitale : Freetown)
- Togo (capitale : Lomé)