1.1 Caractéristiques politiques et géographiques du Burkina Faso
Précédemment appelé Haut Volta, le Burkina Faso a obtenu son indépendance de la France en 1960. Des coups d’État militaires répétés au cours des années 1971 à 1980 ont été suivis par les élections multipartites au début des années 1990. L’ancien président Blaise Compaoré (1984-2014) a démissionné fin octobre 2014 à la suite d’une protestation populaire contre ses efforts pour modifier la constitution de deux mandats présidentiels. Le président est élu directement par la majorité absolue, vote populaire à 2 tours si nécessaire pour un mandat de 5 ans (éligible pour un second mandat), la dernière élection a eu lieu le 29 novembre 2015, la prochaine aura lieu en novembre 2020. Le Premier ministre est nommé par le président avec le consentement de l’Assemblée nationale.
- Superficie : 274.200 km2
- Croissance démographique : 2,76%
- Population : 19.742.715 (Juillet 2018)
- Population urbaine : 29,4% (2018)
- Densité : 72 habitants/km2
- Langue officielle : Français
Le Burkina Faso est membre du Conseil de l’Entente aux côtés du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Togo, de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
1.2 Cadre macro-économique
Classement Doing Business | 151e/190 |
Note CPIA (évaluation des politiques et des institutions) | X,X Classification Banque mondiale |
PIB par Habitant (2017) | 632 $ |
Taux de croissance | 6,4% (2017 est.) |
Inflation | 0.4 (2017 est.) |
Sources : https://www.cia.gov – http://documents.worldbank.org
Exportations principales
Or, coton, bétail
Développement humain et Infrastructures
61,8% ans
Expérience de vie (2018)
41,1%
Population de seuil de pauvreté
82,2%
(population totale) Accès à l’eau
54,7 /1000
(2018 est.) Mortalité infantile
39,5
Répartition de la revenue familiale Coefficient de GNI
17%
Accès à l’électricité
25,9%
Malnutrition (population totale)
36%
Alphabétisation des adultes
89%
Accès au téléphone mobile
1.3 Les performances et perspectives économiques du Burkina Faso
Performances macroéconomiques
La croissance du PIB réel à 6,7 % en 2017 atteint environ 7,0 % en 2018 principalement grâce à l’agriculture alimentaire (14,2 %), l’industrie extractive (20,5 %) et l’égrenage du coton (8,0 %). La consommation finale est la composante essentielle de la demande intérieure. La charge fiscale est passée de 16,5 % du PIB en 2017 à environ 18,0 % en 2018, et la dette publique respectivement de 36,6 % à 33,4 % du PIB. L’inflation atteint environ 1,4 % en 2018, sous l’effet de la hausse des prix des produits alimentaires. Le déficit de la balance courante s’améliore en 2018 de 7,2 % du PIB, contre 7,6 % en 2017.
Perspectives : facteurs positifs et négatifs
La croissance du PIB réel devrait atteindre 6,0 % en 2019 et 5,9 % en 2020, principalement grâce à l’égrenage du coton, de la culture de rente et des services financiers. La reprise de la coopération avec la Chine favorisera les investissements prévus dans des secteurs tels que l’énergie qui renforceront la croissance économique. La capacité de production d’électricité installée devrait atteindre 1 000 M W en 2020 contre 650 M W en 2018. Du côté de la demande, la consommation finale et les investissements resteront les principaux moteurs de la croissance du PIB en 2019. La politique budgétaire visera à réduire le déficit budgétaire au-dessous de 3 % par rapport à l’estimation de 4,9 % en 2018. Les principales interventions ont pour objectif l’amélioration de la productivité agrosylvopastorale et de la contribution du secteur manufacturier au PIB en passant de 8 % en 2018 à 12 % en 2020.
Le Burkina Faso poursuit des réformes dans plusieurs secteurs. Dans le secteur de l’énergie, la législation de 2017 en élargissant les pouvoirs de l’Autorité de régulation de l’énergie et la construction de huit centrales solaires supplémentaires ajoutera 100 M W à la capacité installée du pays. Dans le secteur agricole, suite au succès du projet de Pôle de croissance de Bagré, le Burkina Faso poursuit le développement de pôles de croissance. La mise en place d’une unité d’égrenage du coton à Koudougou contribuera à la transformation locale. De son côté, le secteur minier prévoyait 15 000 nouveaux emplois et 3,5 milliards de FCFA d’investissements en 2018. Sur le plan social, dans le cadre de la politique de gratuité des soins de santé, environ 10,8 millions de cas de maladie chez les enfants de moins de 5 ans ont été traités.
Le Burkina Faso, membre de la CEDEAO et de l’UEMOA), a pourtant de faibles relations commerciales avec ses partenaires régionaux, en partie à cause des barrières non tarifaires. L’interconnexion du système douanier du Burkina Faso et du Togo en mai 2018 permettra la réduction du temps passé aux points de contrôle de Cinkansé de quelques jours à environ deux heures. La libre circulation des biens et des personnes se heurte au racket et à d’autres obstacles, multipliés par la menace djihadiste dans la région. Le système bancaire est intégré au système de paiement de l’UEMOA et les groupes bancaires régionaux ont rapidement établi leurs filiales dans le pays.
Le Burkina Faso, carrefour culturel dans la région de la CEDEAO, accueille des événements phares tels que le Festival panafricain du film et de la télévision d’Ouagadougou et la Foire internationale de l’artisanat d’Ouagadougou.
Les perspectives du pays sont menacées par les tensions sociales, la détérioration des conditions de sécurité et les hausses de prix dépendant des précipitations et des prix mondiaux des matières premières comme le pétrole, l’or et le coton. L’enclavement du Burkina Faso et sa dépendance vis-à-vis de ses voisins pour la circulation font que les coûts de transport représentent jusqu’à 60 % du coût des marchandises, situation aggravée par le mauvais état des infrastructures.
1.4 L’environnement des affaires / Ease of Doing Business
Note : Le score de facilite de faire des affaires recense l’écart que chaque économie a de la meilleure performance pour chaque indicateur, a travers toutes les économies mesurées par Doing Business depuis 2005. Le score de la facilite de faire les affaires d’une économie est présente dans une échelle de 0 a 100, ou 0 représente la performance la plus basse et 100 représente la meilleure performance. Le classement de facilite de faire des affaires s’étend de1 a 190.
Source : http://www.doingbusiness.org
- Bénin (capitale : Porto-Novo)
- Burkina Faso (capitale : Ouagadougou)
- Cap Vert (capitale : Praia)
- Côte d'Ivoire (capitale : Abidjan)
- Gambie (capitale : Banjul)
- Ghana (capitale : Accra)
- Guinée (capitale : Conakry)
- Guinée Bissau (capitale : Bissau)
- Libéria (capitale : Monrovia)
- Niger (capitale : Niamey)
- Nigeria (capitale : Abuja)
- Sénégal (capitale : Dakar)
- Sierra Leone (capitale : Freetown)
- Togo (capitale : Lomé)