Sierra Leone
1.1 Caractéristiques politiques et géographiques de la Sierra Leone
Régime politique

Suite à la révolution américaine, une colonie a été créée en 1787 et la Sierra Leone est devenue une destination privilégiée pour la réinstallation des fidèles noirs qui avaient été réinstallés à Novo Scola. Après l’abolition de la traite négrière en 1807, des équipages britanniques ont livré des milliers d’Africains d’un navire négrier illégal en Sierra Leone, Freetown en particulier. Le pays a eu son indépendance en 1961. Le président est élu directement par la majorité absolue, vote populaire à 2 tours si nécessaire pour un mandat de 5 ans (éligible pour un second mandat). La dernière élection a eu lieu en Avril 2018 et Julius Maada BIO est élu comme président de la République.

  • Superficie : 71.740 km2
  • Croissance démographique : 2.4%
  • Population : 6.312.212 (Juillet 2018)
  • Population urbaine : 42.1% (2018)
  • Densité : 89 habitants/km2
  • Langue officielle : Anglais
Accords internationaux

La Sierra Leone fait partie de la CEDEAO, de la Zone Monétaire Ouest Africaine avec le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée Conakry et le Nigeria. Le pays est membre de l’Union du Fleuve Mano avec la Côte d’Ivoire, le Liberia et la Guinée.

Classement Doing Business 163e/190
Indice de développement humain 184e/189
Note CPIA (évaluation des politiques et des institutions) 3,2
Classification Banque mondiale
PIB par Habitant (2017) 572$
Taux de croissance 3,7%(2017 est.)
Inflation 18,2%(2017 est.)

Sources : https://www.cia.gov – http://documents.worldbank.org

Exportations principales
Fer, diamant, rutile, cacao, café, poisson

Développement humain et Infrastructures

59 ans

Expérience de vie (2018)

70,2%

Population de seuil de pauvreté

62,6%

(population totale) Accès à l’eau

66,7/1000

(2018 est.) Mortalité infantile

34

Répartition de la revenue familiale Coefficient de GNI

5%

Accès à l’électricité

28,8%

Malnutrition (population totale)

48,1%

Alphabétisation des adultes

102%

Accès au téléphone mobile

Performances Macroéconomique
La croissance du PIB réel à environ 3,5 % en 2018 est plus basse que celle enregistrée en 2017 (5,8 %) du fait des faibles extractions de minerai de fer, inférieures aux prévisions, de la baisse des prix depuis 2014, et de la fermeture, en 2017, de la principale compagnie minière, Shandong Iron and Steel Company.

Le déficit budgétaire se creuse jusqu’a –7,7 % du PIB en 2018 contre –6,8 % en 2017, principalement en raison d’un manque de mobilisation des recettes et du dépassement de budget lié aux élections. La dette publique a largement augmenté, de 55,9 % du PIB en 2016 à 60,8 % en 2017. Pour remédier à cette situation, de nouvelles mesures ont été prises : l’adoption d’un compte unique du Trésor et la réduction des dérogations et exonérations de droits de douane.

La Banque centrale a proactivement mis en œuvre une politique monétaire rigoureuse et limité son soutien au financement public. Cependant, les faiblesses quant au contrôle interne continuent de menacer l’accumulation de réserves de change et la stabilité macroéconomique. Depuis 2016, le taux de change s’est déprécié de plus de 30 % et en 2018, l’inflation reste élevé, à environ 13,9 %.

En 2018, le déficit de la balance courante se creuse à –16,9 % contre –13 % en 2017, en raison de la hausse des importations de biens de consommation et des faibles performances à l’exportation. Les exportations sont notamment constituées par des produits non transformés : l’or, les diamants, le minerai de fer, et les noix de cajou tandis que les importations comptent principalement le riz, le pétrole et les machines. La croissance du PIB réel devrait atteindre 5,6 % en 2019 et 5,8 % en 2020 tirée par la hausse des investissements agricoles et miniers privés, et ce, dans un contexte de réformes du climat des affaires.

Perspectives : facteurs positifs et négatifs
Les perspectives de croissance s’accompagnent de déséquilibres macroéconomiques. Le déficit budgétaire, financé en partie par l’accumulation d’arriérés de paiement, devrait persister et constitue un risque important pour la croissance économique, du fait de la compression des liquidités et de l’augmentation du coût des projets d’investissement. Le gouvernement envisage l’adoption de politiques fiscale et monétaire plus prudentes et fait preuve d’une ferme volonté politique d’amélioration.
Le déficit est dû en partie à l’accroissement des investissements publics dans les infrastructures, telles que les routes et l’énergie, qui, à moyen et long terme, devrait stimuler l’activité économique.

Cependant, les déséquilibres macroéconomiques persistants pourraient menacer la croissance économique, notamment le déficit budgétaire et l’augmentation du déficit de la balance courante à –18,4 % en 2019 et –20,8 % en 2020, causés par la faible croissance des exportations agricoles et minières. Parmi les autres facteurs de risques figurent la dette publique, toujours à la hausse, et les chocs des prix des matières premières. D’une manière générale, le pays est extrêmement vulnérable aux chocs externes du fait de sa dépendance vis-à-vis des exportations de matières premières.

Le gouvernement a engagé plusieurs réformes. La loi sur l’exploitation minière doit améliorer le régime fiscal des sociétés minières, en permettre une meilleure supervision et en augmenter les recettes. Deux politiques, lancées en 2018, visent à assurer la durabilité financière dans le secteur de l’énergie, particulièrement dans la mise en œuvre des objectifs suivants : l’accès universel à l’électricité et l’augmentation du bouquet énergétique.

Enfin, la Feuille de route du pays pour la transformation agricole nationale (2018) a pour objectif d’accroître l’autosuffisance en riz du pays, le développement de l’élevage et la diversification des cultures, et pour ce faire a déterminé quatre axes stratégiques : l’amélioration de l’environnement politique, la promotion des femmes et des jeunes dans l’agriculture, la mise en place d’une mécanisation dirigée par le secteur privé, et la gestion durable de la biodiversité.

Source: Perspectives économiques en Afrique (PEA) 2019

Note : Le score de la facilité de faire des affaires recense l’écart que chaque économie a de la meilleure performance réglementaire pour chaque indicateur, à travers toutes les économies mesurées par Doing Business depuis 2005. Le score de la facilité de faire des affaires d’une économie est présenté dans une échelle de 0 à 100, où 0 représente la performance la plus basse et 100 représente la meilleure performance. Le classement de la facilité de faire des affaires s’étend de 1 à 190.

Source : http://www.doingbusiness.org

Secteurs d’activités

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