1.1 Caractéristiques géographiques et politiques du Togo
Le Togoland français est devenu Togo en 1960. Installé en tant que dirigeant en 1967, le Général Gnassingbé Eyadema a dirigé le pays avec un bras de fer pendant près de quatre décennies. Le président est élu directement par la majorité absolue, vote populaire à 2 tours si nécessaire pour un mandat de 5 ans (éligible pour un second mandat). La dernière élection a eu lieu en avril 2015 soldée par la victoire de Faure Gnassingbé. Le premier Ministre est nommé par le Président, détenteur du pouvoir exécutif. Le pouvoir législatif est formé d’une Assemblée Nationale unicamérale (91 sièges, membres élus directement dans des circonscriptions à plusieurs sièges par représentation proportionnelle à scrutin de liste bloqué pour un mandat de 5 ans).
- Superficie : 56.785 km2
- Croissance démographique : 2,61%
- Population : 8.176.449 (Juillet 2018)
- Population urbaine : 41,7% (2018)
- Densité : 144 habitants/km2
- Langue officielle : Français
La République du Togo est membre de l’Union économique et monétaire ouest‑africaine (UEMOA), de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Communauté des États sahélo‑sahariens (CEN‑SAD) et, avec le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et la Côte d’Ivoire, du Conseil de l’entente, dont le siège se trouve à Abidjan.
1.2 Cadre macro-économique
Classement Doing Business | 137e/190 |
Indice de développement humain | 166e/189 |
Note CPIA (évaluation des politiques et des institutions) | 3,1 Classification Banque mondiale |
GDP – per capita (2017) | 583 $ |
Taux de croissance | 4,4% (2017 est.) |
Inflation | -0,7 (2017 est.) |
Sources : https://www.cia.gov – http://documents.worldbank.org
Exportations principales
Réexportation, cacao, café, coton et phosphate
Développement humain et Infrastructures
65,8 ans
Expérience de vie (2018)
55,1%
Population de seuil de pauvreté
63,1%
(population totale) Accès à l’eau
32,8/1000
(2018 est.) Mortalité infantile
46
Répartition de la revenue familiale Coefficient de GNI
27%
Accès à l’électricité
16,5%
Malnutrition (population totale)
63,7%
Alphabétisation des adultes
78%
Accès au téléphone mobile
1.3 Les performances et perspectives économiques au Togo
L’impact négatif de la crise politique de 2017 et de l’ajustement budgétaire sévère exigé par la réduction du ratio dette/PIB (de 82 % en 2016 à un objectif de 70 % en 2019) ont limité la croissance du PIB réel à environ 4,7 % en 2018. La croissance du secteur primaire était estimée à 5,1 %, tirée par l’agriculture (5,1 %) et la pêche (6,2 %). La croissance du secteur secondaire a été plus modérée qu’en 2017 en raison de la performance moindre de l’industrie manufacturière. La situation politique freine également la croissance du secteur tertiaire, estimée à 4,4 % en 2018, contre 7,9 % en 2017. Concernant la demande, la croissance économique a été tirée par la formation brute de capital fixe qui a contribué pour 3,8 % à la croissance, et par la consommation finale. La demande intérieure plus forte s’est traduite par des exportations nettes négatives. Après avoir culminé à 9,6 % du PIB en 2016, le déficit budgétaire a été ramené à 2,1 % en 2017 pour remonter à un taux estimé à 6,7 % en 2018. L’inflation était négative en 2017 et est restée faible en 2018, estimée à 0,4 %.
La croissance du PIB réel devrait atteindre 5,0 % en 2019 et 5,3 % en 2020, dans l’hypothèse d’une résolution de la crise politique et d’un rétablissement des investissements publics et privés. L’inflation devrait se maintenir à 1,2 % en 2019 et à 2,0 % en 2020. Parallèlement à la reprise attendue de l’activité économique et des dépenses d’investissement, le déficit budgétaire devrait s’améliorer et s’établir à 1,6 % du PIB en 2019. Le déficit de la balance courante devrait également se réduire, passant d’environ 7,9 % du PIB en 2018 à 6,8 % en 2019, grâce à la vigueur des exportations (phosphates, clinker et coton).
Perspectives : facteurs positifs et négatifs
Les pouvoirs publics ont orienté leurs principales interventions vers les secteurs agricoles et énergétique et les finances publiques. Dans le secteur agricole, les principales interventions consistent à développer des agropoles et à mettre en place un Mécanisme incitatif de financement agricole. Dans le secteur de l’énergie, les autorités ont finalisé la stratégie d’accès universel à l’énergie d’ici à 2025. Enfin, en matière de finances publiques, les autorités ont continué de mobiliser les recettes : elles ont renforcé les autorités fiscales, supprimé certaines exonérations fiscales et rationalisé les processus de passation des marchés. Un nouveau Plan national de développement pour 2018-2022 a été adopté en août 2018.
Le Togo participe activement aux efforts d’intégration régionale et de facilitation des échanges en cours au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté des États sahélo-sahariens. Le pays applique le tarif extérieur commun de l’UEMOA et de la CEDEAO depuis le 1er janvier 2015. Au sein de la CEDEAO, le Togo affiche un indice d’intégration régionale élevé en matière de protection de l’environnement, d’infrastructures régionales, de libre circulation des personnes et d’intégration financière et macroéconomique. Le port de Lomé est une infrastructure majeure pour le commerce régional, en particulier pour le transit vers les pays voisins enclavés, mais également pour certains pays côtiers : 40 % des marchandises importées par ce port sont en transit ou destinées à être réexportées vers d’autres pays de la région. Les échanges intra-UEMOA ont représenté 52 % des exportations togolaises en 2016.
1.4 L’environnement des affaires / Ease of Doing Business
Note : Le score de facilite de faire des affaires recense l’écart que chaque économie a de la meilleure performance pour chaque indicateur, a travers toutes les économies mesurées par Doing Business depuis 2005. Le score de la facilite de faire les affaires d’une économie est présente dans une échelle de 0 a 100, ou 0 représente la performance la plus basse et 100 représente la meilleure performance. Le classement de facilite de faire des affaires s’étend de1 a 190.
Source : http://www.doingbusiness.org
- Bénin (capitale : Porto-Novo)
- Burkina Faso (capitale : Ouagadougou)
- Cap Vert (capitale : Praia)
- Côte d'Ivoire (capitale : Abidjan)
- Gambie (capitale : Banjul)
- Ghana (capitale : Accra)
- Guinée (capitale : Conakry)
- Guinée Bissau (capitale : Bissau)
- Libéria (capitale : Monrovia)
- Niger (capitale : Niamey)
- Nigeria (capitale : Abuja)
- Sénégal (capitale : Dakar)
- Sierra Leone (capitale : Freetown)
- Togo (capitale : Lomé)